Noël ou l’art du mensonge

« Quel pessimisme, quelle noirceur ! Ça doit être encore une frustrée qui  ne supporte pas le bonheur des autres ! » Je vous entends déjà, après avoir lu ce titre ! Je vous remercie de vous inquiéter pour moi, mais loin d’être « grognon », je suis une personne épanouie et tout ce qu’il y a de plus heureuse. Je voulais simplement apporter un avis différent sur la question. Un avis qui manque surement d’objectivité, car sincèrement je n’aime pas les fêtes de Noël. Mais c’est justement ce désamour qui m’a conduit à cette réflexion : pourquoi donc n’aime je pas la magie de Noël ?

Première étape dans cette quête de vérité : les origines de Noël !

Et là, une première déception se dessina après quelques recherches. Ce que je pensais être une fête religieuse est en fait, un mensonge. Vous, chrétiens, qui pensaient célébrer la naissance de Jésus Christ, et bien ranger vos bibles et vos chapelets. La naissance de Jésus Christ n’est pas mentionnée dans les Evangiles. Le 25 décembre a été choisi en 354 par l’Eglise occidentale dans le but d’éradiquer des fêtes gauloises, notamment le solstice d’hiver.  C’est loupé pour mon côté conservateur !

Je ne vais pas revenir sur le « Père Noël », grosse mascarade qu’on raconte à nos enfants pour tenter de les calmer tout au long de l’année : « si tu ‘es pas sage, le Père Noël ne passera pas ». 1 : le père Noël ne passera pas, 2 : malgré les pires bêtises du monde, vous continuerez à gâter-pourrir vos chérubins sous peine de culpabiliser. Une relation parent-enfant qui débute donc dans le mensonge. Certains diront, que c’est pour les protéger, un moment, de ce monde cruel dans lequel nous vivons, qu’ils doivent en profiter !!! Mouai, c’est plutôt un gros coup sur la tête, quand un matin tu te réveilles et tu t’aperçois que :

-          Le père noël n’existe pas

-          La petite souris, non plus

-          Tes parents t’ont menti

-          C’est eux qui n’ont pas pu acheter la super Nintendo tant désirée et non le père noël qui a oublié…

Et la liste des désillusions est encore longue…Le lien de confiance en prend un certain coup. Noël ne serait-il pas un reliquat de cette éducation qui fait cruellement défaut aujourd’hui ? Doit-on éduquer nos enfants avec cette idée qu’il y a une contrepartie dans tout, y compris la sagesse et la politesse ?

On pourrait se consoler, en se disant que ce « prétexte cérémonial» permet de se réunir autour d’un bon repas avec nos proches. C’est sans oublier le stress que cette organisation génère. Il  faut trouver le cadeau idéal qui plaira, régaler les convives, tout cela dans un temps records, car la plupart du temps c’est en voyant les décorations s’illuminer qu’on y pense. Mais pourquoi un tel stress ? Parce que si les fêtes de Noël sont ratées, c’est une catastrophe, la société nous ordonne d’être heureux en dépensant des sommes astronomiques dans des décorations, cadeaux et autre mets ! Car une personne qui n’aime pas Noël n’est pas « normale ». Je préfère de loin être anormale que de répondre aux injonctions d’une société de consommation. Je n’aime pas l’hypocrisie de Noël et cette obligation d’être heureux ensemble ce jour-là, sous peine de passer pour un forcené.

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Bref, je dois vraiment commencer mes courses de Noël !!!